PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, COLLABORATION SPÉCIALE


Témoignage

Donner pour appuyer les faits vérifiés et l’objectivité

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Pierre-David Gervais, donateur

Pierre-David Gervais est médecin de famille comme son père. Tous deux pratiquent au Centre médical Saint-François, à Drummondville, dans des bureaux voisins. « Peut-être qu’il m’entend en ce moment à travers le mur, s’il écoute attentivement. Il peut toujours me surveiller pour voir si je fais bien ça ! », suggère à la blague le doctorant de 26 ans rejoint au téléphone. De son papa, qu’il a eu la chance d’observer traiter ses patients quand il était enfant, il tire son métier mais aussi son affection pour La Presse.

D’aussi loin que Pierre-David se souvienne, le journal était déposé chaque matin sur le perron de la maison des Gervais, à Drummondville. « La Presse, c’est une tradition familiale depuis que je suis tout jeune. J’étais au primaire et j’arrachais déjà le cahier des sports des mains de mon père », se remémore-t-il, une pointe de nostalgie dans la voix. Haut comme trois pommes, il parcourait surtout les résumés des matchs du Canadien de Montréal. « Ça m’a donné le goût de la lecture et de me tenir informé de l’actualité », croit le professionnel de la santé.

À présent, la lecture occupe un espace important dans sa routine. Au lit, au petit-déjeuner, entre deux patients, il consulte goulûment La Presse sur son téléphone « à peu près 15 fois par jour », surtout la section des nouvelles générales et, sans surprise, celle des sports. « C’est le média avec l’offre de contenus la plus diversifiée. Il y en a pour tous les goûts, qu’il s’agisse de trucs cérébraux ou plus ludiques. »

L’omnipraticien s’abreuve aussi sans cesse de documentation savante. « En médecine familiale, les patients peuvent arriver avec une plainte qui concerne n’importe lequel des systèmes ou n’importe lequel des organes. Il faut avoir de bonnes connaissances dans un éventail très large de domaines, précise l’expert. Il faut toujours se mettre à jour et faire des lectures, parce que les domaines scientifiques, ça évolue constamment. »

Altruiste et compétitif

Pierre-David s’exprime avec aisance, douceur et clarté, comme tout bon pédagogue. On sent qu’il a l’habitude de vulgariser ses propos pour que les souffrants qu’il prend sous son aile assimilent ses diagnostics. Il affirme dans un langage soigné aimer toucher à l’ensemble des disciplines de la santé et que c’est précisément cette exigence de polyvalence qui l’a poussé vers la médecine familiale. Ça, mais aussi – et surtout – les relations humaines qu’elle permet de nourrir. « Je peux développer des liens mutuellement enrichissants avec les patients, suivre plusieurs générations d’une même famille », décrit-il.

Celui qui a étudié à l’Université de Sherbrooke travaille de plus à l’urgence de l’Hôpital Sainte-Croix à Drummondville. Il peut y collaborer en équipe, y procurer des soins aigus et y faire le plein d’adrénaline, ce qui complète merveilleusement bien sa pratique en clinique.

Lorsqu’il ne se soucie pas des malades, Pierre-David met ses capacités cardiovasculaires au défi. Hockey, soccer, jogging, vélo, ski, tennis, tous les sports s’avèrent une occasion de prêcher l’exemple. « J’essaie de me garder actif le plus possible. Ça me permet de vider mes frustrations ou de me défouler », constate-t-il.

Auparavant, il était entraîneur de tennis. Il était bon joueur, participait à des compétitions. Pas suffisamment pour en faire une carrière, mais assez pour l’emporter contre son frère, son fidèle adversaire. « Il est fâché parce que je le bats tout le temps ! », dit-il en riant, comme pour taquiner l’absent. Tel père, tel fils : son cadet étudie lui aussi en médecine. Peut-être devra-t-on agrandir la clinique du Centre-du-Québec pour y construire un troisième bureau ?

« Absolument exceptionnelle »

Voilà comment Pierre-David qualifie la couverture de la pandémie de COVID-19 par La Presse du haut de sa tribune d’expert de la santé. Le 3 mai 2021, au début de la campagne vaccinale de masse au Québec, il a d’ailleurs publié un mot dans la section Débats pour encourager les citoyens à se protéger, dénonçant d’une même plume les rumeurs de puce 5G et de secte pédosataniste.

« On est dans une ère où il y a beaucoup de fausses nouvelles, de vérités alternatives et les médias sociaux amplifient ce phénomène. Heureusement, le journalisme de qualité constitue un rempart », affirme celui qui continue de sensibiliser les gens sur le terrain.

Si Pierre-David verse des dons à La Presse, c’est en partie pour qu’elle demeure une gardienne de la démocratie. À ses yeux, il est important de promouvoir la rigueur intellectuelle, les faits vérifiés et l’objectivité, des notions que notre publication indépendante incarne parfaitement :

« La Presse m’apporte beaucoup dans mon quotidien et je trouve que c’est la moindre des choses (de donner). J’ai l’impression d’être redevable dans un certain sens, de faire ma part en contribuant à la pérennité de son offre gratuite et accessible pour tous. »

– Pierre-David

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