PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE


Portrait

Émilie Russo, directrice du développement philanthropique

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En 2018, La Presse a entrepris l’un des plus grands virages de son histoire en devenant une entreprise indépendante à but non lucratif. Après avoir obtenu le titre d’organisation journalistique enregistrée (OJE), La Presse a accueilli Émilie Russo pour déployer le volet philanthropique de notre modèle d’affaires, composé de la publicité, des programmes gouvernementaux universels et des dons. Nous nous sommes entretenus avec notre collègue afin de démystifier son rôle.

C’est à l’été 2021 qu’Émilie s’est jointe à l’équipe avec un important mandat, celui de faire évoluer le programme de dons au sein de l’organisation.

« Principalement, mon rôle est de développer de nouvelles avenues de financement par les dons, que ce soit par des thématiques de campagnes auprès des lecteurs, par des ententes de dons majeurs avec des entreprises, des fondations familiales et des individus, ou encore par des initiatives pour reconnaître nos donateurs, les fidéliser et les engager davantage envers notre mission », indique-t-elle.

Avec ses 48 000 donateurs actifs en 2022, La Presse possède la plus grande communauté de soutien pour un média au pays, et celle-ci continue de fleurir. C’est d’ailleurs une source de motivation pour Émilie, alors qu’elle a évolué dans le monde du journalisme avant de poursuivre sa carrière en philanthropie pour des organisations œuvrant en santé et jeunesse, entre autres, pendant 10 ans.

« En rencontrant les donateurs, je peux constater au quotidien à quel point ils apprécient le journalisme rigoureux et combien ils sont fiers de contribuer à leur tour à la réussite de notre modèle gratuit et accessible pour tous. C’est très inspirant ! », se réjouit l’ancienne journaliste.

Votre soutien, au bénéfice de tous
Notre communauté de donateurs est composée de vous, nos lecteurs. Chaque contribution, peu importe la somme, permet d’assurer la pérennité de notre mission. En 2022, votre précieux soutien nous a permis d’amasser un montant record de 6,9 millions, qui sera réinvesti dans notre mission!

Consultez notre rapport annuel 2022

En guise de remerciement pour nos donateurs, Émilie travaille entre autres sur un plan de reconnaissance qui offre des avantages exclusifs. Elle donne en exemples des infolettres mensuelles sur les coulisses de notre salle de rédaction, des invitations à des rencontres numériques ou encore la publication de leur nom dans notre liste annuelle. Toujours amené à se bonifier, ce programme est rendu possible grâce à la collaboration des différentes expertises au sein de l’organisation.

Un travail d’équipe
Cela va sans dire, les possibilités en philanthropie sont multiples. Pour arriver à les réaliser, Émilie peut compter sur sa garde rapprochée, formée d’Isabelle Darche, conseillère en communication philanthropique, Ludovic Delrieux, conseiller en développement philanthropique et Sylvie Trouilloud, agente de communication pour le Service aux contributeurs. « J’ai la chance de travailler avec des collègues dévoués qui contribuent à mettre en place un plan ambitieux de croissance de la philanthropie, avec la précieuse collaboration notamment des équipes de communications et du marketing », confie-t-elle.

Au cours de la dernière année, le développement des dons majeurs a également fait partie des priorités d’Émilie. Avec notre collègue Florence Turpault-Desroches, vice-présidente communications et philanthropie, elle est allée à la rencontre de personnes issues de tous les horizons, qui s’engagent à verser des sommes plus élevées sur une période définie. Ce sont nos grands donateurs.

« Chaque personne a été rencontrée individuellement pour exposer nos besoins et ambitions et nous avons ainsi pu faire signer des ententes sur 5 ans qui nous permettent de sécuriser plus de 3 millions en dons versés jusqu’en 2026. C’est un beau signe d’engagement par des individus et des organisations pour qui l’avenir de La Presse compte beaucoup ! », raconte Émilie.

Le cours naturel des choses
A priori, le journalisme et la philanthropie sont deux disciplines qui peuvent paraître bien différentes. Certaines aptitudes qu’Émilie a acquises comme journaliste lui sont toutefois encore bien utiles dans son quotidien. Elle évoque notamment l’entregent et une bonne écoute ainsi qu’une bonne connaissance de La Presse et de sa mission d’information, qui sont d’importantes habiletés à posséder dans son rôle. Elle ajoute également « qu’il faut savoir engager et convaincre les lecteurs, car il ne manque pas au Québec de causes importantes à soutenir et la philanthropie des médias est encore peu connue ».

Enfin, les intérêts d’Émilie l’ont naturellement amenée à bifurquer vers un parcours en philanthropie. « Comme journaliste, je m’intéressais toujours davantage aux sujets qui touchaient les plus démunis, ceux qui ont peu de moyens pour se faire entendre. J’ai découvert dans les différents milieux communautaires que j’ai fréquentés une foule de gens inspirants et dévoués », soutient-elle.

Et c’est en travaillant avec Émilie au quotidien que nous avons pu découvrir une personne tout aussi inspirante et dévouée!