Témoignage

Donner pour préserver la démocratie

Publié le

Marie-Claude Massie, employée de La Presse et donatrice mensuelle

Marie-Claude Massie occupe un poste de direction à La Presse, élève une petite famille, pratique la course à pied et multiplie les séances de bootcamp. Bleue, rose, orange, blonde, la teinte de ses cheveux courts fluctue au rythme de ses envies et de sa personnalité intense et colorée. Marie-Claude s’exprime comme elle vit, avec enthousiasme et à 100 milles à l’heure. Mieux vaut mettre en garde le lecteur : tirer un texte succinct des récits de parcours de la donatrice mensuelle a été un défi tant les confidences abondaient. Tentative.

Il y a 12 ans, le 23 décembre 2010, à 17 h, la résidante de Saint-Basile-le-Grand n’était pas occupée à apprêter des tourtières en sifflotant Vive le vent d’hiver. Non, elle était en entrevue dans les bureaux de La Presse, où la magie des fêtes régnait.

Le sourire jusqu’aux oreilles, elle se souvient comme si c’était hier du coup de foudre professionnel qui l’a unie à celui qui est toujours son patron : « C’était drôle ! Tout le monde se souhaitait un beau congé et moi, j’étais en entretien d’embauche ! Aujourd’hui, quand on évoque notre rencontre, on se dit que c’était un super cadeau de Noël ! »

À l’époque, Marie-Claude a été embauchée à titre de directrice principale des produits numériques pour recruter et conduire des équipes qui allaient imaginer et créer de toutes pièces La Presse+. Un mandat qu’elle percevra toujours comme un grand privilège.

« Je suis tellement reconnaissante d’avoir pu participer à ce lancement ! Peu de personnes peuvent se targuer d’avoir assisté à ce phénomène-là dans leur vie, soit la fin d’un média et les débuts d’un autre. J’étais présente à la dernière impression de La Presse papier ! »

Depuis, Marie-Claude s’occupe de l’évolution du site web de La Presse et de ses applications pour téléphones intelligents et tablettes. Qu’est-ce que cela signifie, concrètement ? La gestionnaire rigole. « Ma fille de six ans ne comprend pas ce que je fais ; elle me demande souvent : “Maman, c’est quoi ton travail ?” » Elle explique dresser l’inventaire des besoins des lecteurs, des annonceurs et de l’entreprise, les vulgariser et les transformer en fonctionnalités avec son équipe et ses collègues des divers services pour offrir de meilleures plateformes qui demeurent pertinentes et rentables dans le temps.

Autrement dit, alors que les journalistes produisent des articles, du contenu, sa tâche à elle est de penser au contenant et à l’avenir de La Presse.

« Une bonne portion de mes tâches contribue à mieux mettre en valeur des reportages de qualité. Il y a quelque chose de beau, de noble là-dedans. Il s’agit toujours de faire rayonner notre joyau rédactionnel afin de porter l’information plus haut, plus loin ! »

À la fois employée et donatrice mensuelle

Marie-Claude est une maniaque de l’actualité. Elle consulte La Presse plusieurs fois par jour et pas seulement par déformation professionnelle pour vérifier qu’il n’y a pas de bogue à corriger. Elle se plonge dans tous les sujets, incluant ceux qui la captivent moins, par souci d’être au fait de tout ce qui survient dans le monde.

Elle verse également un don à La Presse chaque mois depuis le lancement de la campagne philanthropique en 2019. Pour la lectrice, il était tout naturel de le faire, quand bien même son chapeau de directrice lui permet d’ores et déjà de contribuer de l’intérieur à la pérennité du média.  

« La mission de La Presse est d’offrir une information de qualité accessible à tous. Cette mission a du sens pour moi. C’est primordial que tout le monde puisse consulter gratuitement des reportages et se faire une tête sur des enjeux de société, sur les gouvernements et les institutions. Puisque j’ai les moyens de donner, je le fais, comme plusieurs des lecteurs. Je ne me suis même jamais demandé s’il le fallait. »

– Marie-Claude

C’est à ses yeux une autre manière de contribuer à cette information rigoureuse qui nourrit la démocratie, une façon d’honorer son devoir de citoyenne au-delà de sa posture de salariée.  « Oui, je retire une paie de La Presse mais, d’un autre côté, c’est mon média, c’est là que je m’informe majoritairement, par exemple pour prendre une décision éclairée le jour d’un scrutin. »

Au 750 rue Saint-Laurent, à Montréal, le bureau à aire ouverte de Marie-Claude prend place à quelques mètres au-dessus de la mêlée de journalistes, sur une vaste mezzanine qui surplombe la salle de rédaction. Elle adore être aux premières loges de ce fourmillement constant, même s’il s’est un peu atténué depuis la gestion du travail en mode hybride : « Je trouve ça l’fun que les textes soient écrits tout près de moi ! Les employés de La Presse sont pour la plupart tellement soudés. Même si on est quelques centaines, on reste une organisation à échelle humaine qui réussit l’inconcevable chaque jour. »

La quadragénaire est toujours la première volontaire pour participer à une course à relais, à un karaoké ou à une cabane à sucre entre collègues. La Presse est une grande famille professionnelle à laquelle elle tient beaucoup.

On est chanceux de t’avoir, Marie-Claude!

Lisez d’autres témoignages