En exclusivité aux donateurs

2022 vue par La Presse

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Le convoi des camionneurs, les Jeux olympiques, la guerre en Ukraine, la flambée de l’inflation, la campagne électorale au Québec, la Coupe du monde de soccer : les artisans de La Presse sont revenus le 7 décembre dernier sur cette année particulière où ont culminé nombre de grands évènements locaux et internationaux. 

« L’année 2022, on l’oublie peut-être dans le flot d’actualité constant, a été une année exceptionnelle en termes de grands évènements », a déclaré le vice-président et éditeur adjoint, François Cardinal, en ouverture de la soirée 2022 vue par La Presse, diffusée en ligne, mais aussi devant public pour la première fois depuis le début de la pandémie de COVID-19. Cet événement était offert en exclusivité aux donateurs de La Presse afin de les remercier pour leur appui. 

L’évènement s’est ouvert sur un panel au sujet de la dernière campagne électorale au Québec, durant laquelle cinq journalistes avaient été délégués dans autant d’autocars, une première. 

« C’est une chance précieuse, chaque jour tu as accès à un politicien qui veut gouverner le Québec. C’est un test pour les chefs de passer à travers ça. Je ne vois pas comment on pourrait couvrir la campagne sans ça », a fait valoir le chroniqueur politique Paul Journet, aux côtés de l’éditorialiste en chef, Stéphanie Grammond, et du chef du bureau parlementaire de Québec, Tommy Chouinard. 

Des controverses et des sources 
Les chroniqueurs Patrick Lagacé, Hugo Dumas et Chantal Guy ont ensuite abordé les controverses ayant secoué le monde de la culture au Québec. « J’ai bien dormi, mais j’ai haï ça. Parce que tu as la vie de quelqu’un entre les mains », a confié Patrick Lagacé au sujet de son enquête sur les allégations de plusieurs femmes à l’égard de l’humoriste Philippe Bond. 

Puis les journalistes d’enquête Vincent Larouche, Ariane Lacoursière et Mayssah Ferah sont venus entretenir l’auditoire sur leurs méthodes pour protéger leurs sources, un aspect « essentiel » de leur travail. « J’ai pris l’habitude de donner des surnoms à toutes mes sources dans mon cellulaire. Le problème, c’est que des fois, je ne m’en souviens plus, peut-être à cause de l’âge », a blagué leur collègue Daniel Renaud. 

La chroniqueuse en finances personnelles et consommation Marie-Ève Fournier a ensuite révélé d’où provenait son inépuisable source de sujets. « La plupart de mes sujets, je les trouve dans ma boîte de courriels. Sans mes lecteurs, je ne peux pas savoir que ça prend six mois pour avoir un premier chèque d’assurance-emploi ou cinq heures pour rejoindre le service à la clientèle de sa banque. » 

« Vous faire une tête » 
Le caricaturiste Serge Chapleau a pris le relais en faisant une revue de ses meilleurs dessins de l’année, parsemée de quelques blagues. 

L’éditorialiste Philippe Mercure est revenu sur son grand reportage L’épidémie invisible au sujet de la crise des surdoses d’opioïdes au Québec. « Est-ce que ce qui se passe là-bas, dans l’Ouest, c’est comme ça ici? J’avais plein de questions », a-t-il expliqué au sujet de la genèse du projet sur lequel il a planché pendant plusieurs mois. 

La couverture des Jeux olympiques de Pékin a été la plus difficile de sa carrière, a enchaîné le chroniqueur sportif Alexandre Pratt, en raison des sévères restrictions dues à la COVID-19. « Je ne suis pas allé à Pékin, je suis allé aux Jeux olympiques », a résumé, à ses côtés, le chroniqueur Yves Boisvert. « C’était une démonstration de supériorité sanitaire de la Chine. » 

Aux côtés de sa coanimatrice, la collaboratrice Rose-Aimée Automne T. Morin, François Cardinal a clos la soirée par un remerciement aux donateurs de La Presse. « C’est justement à ça que vos dons servent, à faire ce grand journalisme », ajoutant que « c’est pour vous qu’on fait ça, pour que vous soyez le plus informés possible, pour que vous puissiez vous faire une tête sur les grands enjeux qui vous touchent ».